Pascal Bovet a commencé sa carrière de professeur à la HEIA-FR en 1999. Il a occupé des postes variés au sein de l’institution avant de devenir le responsable d’Innosquare. Il se sent parfaitement à l’aise dans ce rôle de manager de l’innovation.

Passez une heure avec Pascal Bovet et il est fort probable qu’il vous parle à un moment ou un autre d’itération. Lorsqu’on lui signale cette particularité linguistique, il sourit: «Je suis un peu perfectionniste. L’itération est nécessaire selon moi. Je ne me contente pas de la première solution et je pense que c’est nécessaire pour bonifier les projets. Cela est propre au génie mécanique: pour développer une solution, vous générez plusieurs variantes, vous les évaluez, vous itérez, pour arriver finalement au meilleur compromis.»

Aujourd’hui, Pascal Bovet dirige INNOSQUARE, sur le site de blueFACTORY. «Nous proposons nos services aux entreprises pour les soutenir dans leurs projets d’innovation. Nous favorisons la collaboration entre ces dernières et les hautes écoles et nous les accompagnons pour qu’elles puissent avoir accès à des fonds (Nouvel Politique Régionale, Innosuisse…) afin de financer leurs efforts de recherche, pour continuer à innover. Nous conseillons également les professeurs de la HEIA-FR, des instituts de recherche et des centres de compétences pour leur permettre de réaliser des projets de recherche appliquée.»

À blueFACTORY, Pascal Bovet se trouve dans une atmosphère qui convient parfaitement à ses aspirations: «Nous sommes au cœur d’un écosystème d’innovation qui repose sur les rapports humains. Les créateurs de start-up ont besoin d’être challengés dans leurs idées. Ce sont des entrepreneurs, mais ils traversent parfois des phases de doutes. Une solidarité s’établit. Il est important de pouvoir partager envies, ambitions et enthousiasmes. J’apprécie le mélange des profils sur blueFACTORY, la rencontre des entrepreneurs et des représentants des hautes écoles. C’est un vrai parc d’innovation et, dans un tel endroit, plus il y a d’horizons variés, mieux l’innovation se porte. C’est important pour Fribourg, j’en suis convaincu.»

Ingénieur formé à la HEIA-FR, Pascal Bovet y est revenu pour enseigner en 1999. Après son diplôme, il a poursuivi ses études à l’EPFL dans le domaine des turbomachines, avant de passer 13 ans dans l’industrie. «J’avais le profil pour travailler chez Brown, Boveri dans le domaine des turbines à vapeurs et à gaz. L’entreprise avait développé un magnifique savoir-faire et rencontrait beaucoup de succès. Mais quand je suis sorti de mes études, en 1987, le marché était difficile et BBC n’engageait plus. J’ai travaillé chez Sulzer, dans les moteurs diesels destinés principalement au transport maritime et aux installations stationnaires de production d’électricité. J’ai ensuite rejoint le bureau d’ingénieurs Helbing Technik où j’ai acquis une large expérience d’analyses numériques, plus particulièrement pour le domaine du transport tel que les trains, téléphériques et monorails. L’ingénierie numérique est devenue une véritable passion». Après avoir travaillé dans les cantons de Berne et d’Argovie, il revient, à Bulle, pour implémenter l’ingénierie numérique chez Liebherr Machines Bulle. Aujourd’hui, il s’intéresse de très près aux développements de l’industrie 4.0 et de l’ingénierie système. Il a mené plusieurs projets de recherche dans ces domaines.

Au sein de la HEIA-FR, il a exercé de nombreux rôles: professeur, responsable de filière, chef de département, chef de projets stratégiques, pour finir comme directeur de la plateforme INNOSQUARE. «Je mène toujours des projets de recherche, mais, aujourd’hui, je suis plus un manager de l’innovation qu’un chercheur à proprement parler. J’arrive à bien anticiper les tendances et les besoins des entreprises. Cela m’a servi pour aider trois centres de compétences à prendre pied sur blueFACTORY et au MIC.» 

Répertoire des compétences HES-SO

9 avril 2021