Alessandro Lambrughi a 26 ans et déjà un riche parcours au sein de la Haute école d’ingénierie et d’architecture de Fribourg (HEIA-FR). Bachelor bilingue, Master en cours d’emploi, poste au sein d’un institut de recherche : il revient sur ces six années passées à Fribourg, avant son départ pour un doctorat en Belgique.

Parle-nous de ton parcours…

J’ai commencé par une école d’art et métier au Tessin en tant que polymécanicien, mon service militaire, puis un Bachelor en génie mécanique à la HEIA-FR. J’ai choisi cette haute école pour saisir l’opportunité d’apprendre des langues, en m’inscrivant en bilingue français-allemand, et car il y a davantage de possibilités de trouver un travail dans cette partie de la Suisse.

Au départ, je n’avais pas prévu de faire un Master. Mais une fois en 3ème année, j’ai décidé d’enchaîner avec un Master en Technologies industrielles (aujourd’hui Mechanical Engineering). Je l’ai fait en cours d’emploi, en travaillant à 50% au sein de l’Institut SeSi, qui est rattaché à la HEIA-FR. La majorité de mon travail portait sur des projets de recherche, mais j’ai aussi touché à l’enseignement en encadrant un cours et des travaux de laboratoire.

Cet automne, je vais quitter Fribourg et l’école pour mener un projet de doctorat en Belgique, durant quatre ans. Il s’agira d’une étude sur la caractérisation des modèles numériques utilisés dans les simulations pour reproduire le comportement de métaux lors de processus industriels. A nouveau, je ne prévoyais pas de faire un doctorat ; c’est une opportunité qui s’est présentée durant ma thèse de Master.

Qu’est-ce que le Master HES-SO t’a apporté ?

Premièrement, en choisissant les bons cours et avec les projets de semestre, j’ai enrichi mes connaissances dans les domaines vers lesquels j’aimerais orienter ma carrière. Deuxièmement, le Master HES se distingue par le fait qu’il faut se déplacer dans toute la Suisse romande pour les cours et laboratoires. On commence ainsi à créer un réseau de contacts très utile en prévision d’une carrière dans la région. Enfin, la possibilité de le faire à 50% permet d’acquérir une certaine expérience professionnelle.

Quel est le plus grand challenge que tu as dû relever au cours de tes études ?

Au début, la barrière de la langue. Mais c’est quelque chose qu’on dépasse rapidement. Si on choisit le cursus bilingue et qu’on essaie d’aller vers les autres, on améliore ses compétences linguistiques tout en découvrant d’autres cultures. Ensuite, la quantité de travail demande des capacités d’organisation, une bonne répartition entre le travail et le temps libre. Et finalement les projets sont des challenges, qui permettent de s’améliorer.

Est-ce qu’un projet particulier t’a marqué ?

Chaque projet a une histoire en soit, mais le premier qui m’a marqué est le projet Hydrocontest, que j’ai réalisé en 2ème année de Bachelor. Avec une équipe du génie électrique, nous avons développé et fabriqué deux bateaux électriques avec lesquels nous avons participé à un concours international à Saint-Tropez, et gagné une compétition. C’était une année entière de travail, qui nous a permis d’acquérir une quantité énorme de connaissances. Notre groupe est devenu très soudé : ça a créé une famille.

As-tu un message pour les futur-e-s étudiant-e-s ?

Si vous souhaitez commencer un parcours similaire au mien : n’hésitez pas, lancez-vous ! Cela demande de l’engagement, mais ça en vaut vraiment la peine. On en sort grandi du point de vue professionnel et personnel. Je le recommande pour n’importe quelle filière. 

9. August 2022